Réussir l’élaboration d’une progression à l’orientation

L’orientation des élèves représente aujourd’hui un réel défi pour tout le système scolaire. Pour l’instant, les élèves sont surtout confrontés à des actions ponctuelles. Pourtant, l’orientation devrait être envisagée avec une vision claire, et à long terme. La directive européenne du 21 novembre 2008 encourage cette vision en définissant l’orientation comme « un processus continu qui permet aux citoyens, à tout âge et tout au long de leur vie, de déterminer leurs capacités, leurs compétences et leurs intérêts, de prendre des décisions en matière d’éducation, de formation et d’emploi et de gérer leurs parcours de vie personnelle dans l’éducation et la formation».

Il faut donc appréhender l’orientation comme une discipline comme les autres avec un programme, des apprentissages, des axes de progression et des compétences à développer. Il paraît également nécessaire d’individualiser et de personnaliser au maximum chaque parcours pour un accompagnement pertinent. L’enjeu est de taille : la réussite de l’insertion scolaire et professionnelle pour chaque jeune, quel qu’il soit.

Les compétences à s’orienter

Il existe de nombreuses manières de définir les compétences à s’orienter. La définition qui semble faire consensus est celle proposée par Sultana en 2012 : 

« [L’]ensemble des compétences qui fournissent aux individus et aux groupes des méthodes structurées pour recueillir, analyser, synthétiser et à organiser les informations sur soi, les formations et les métiers, mais aussi les compétences pour définir et gérer des décisions et des transitions. »

Déployer un référentiel de compétences à s’orienter permet de s’inscrire dans cette vision à long terme. C’est un outil très pertinent pour établir et mesurer une réelle progression à l’orientation scolaire et professionnelle.

De telles compétences peuvent être regroupées en catégories et en sous-compétences. Le référentiel de l’Onisep, publié en 2022 dans une démarche collaborative avec des milliers de lycéens et d’accompagnants, en suggère trois : 

Pour aller plus loin dans la description de chaque compétence, la lecture du référentiel de l’Onisep est vivement recommandée. Ce référentiel, destiné aux lycéens, peut très bien s’adapter à d’autres publics.

Il est également possible de définir d’autres compétences utiles pour réussir son orientation. Par exemple, certaines compétences transverses, comme : cultiver sa curiosité, renforcer sa confiance en soi, développer son autonomie… Avec un sujet comme l’orientation et dans un monde en pleine mutation, atteindre un référentiel exhaustif semble difficile. Cependant, plus un élève maîtrise des compétences, plus il sera en capacité de s’orienter de manière efficace et sereine.

Comme pour chaque matière scolaire, il est judicieux d’établir des étapes dans ces apprentissages. Donc d’avoir une courbe de progression sur ces compétences à s’orienter et une vision à long terme. Le but étant de mesurer une progression et bien sûr d’accompagner chaque jeune.

Par exemple, un élève qui connaît bien et comprend le fonctionnement général du système éducatif est capable d’identifier plus facilement quelle formation est la plus à même de l’orienter vers un domaine professionnel particulier.

Les différentes étapes

La première étape pour élaborer une progression à l’orientation est de recenser toutes les actions en lien avec l’orientation ayant lieu dans l’établissement. Il s’agira ensuite d’associer ces activités avec les compétences orientantes et transversales. Par exemple, un salon des métiers permet de développer la sous-compétence « explorer et se repérer dans les métiers, les domaines professionnels et le monde du travail ». Ce travail est utile pour identifier les creux et les compétences peu travaillées dans l’offre proposée par l’établissement. Il est également pertinent de mesurer la progression auprès des jeunes accompagnés sur le référentiel de compétences.

L’étape suivante est la planification de la progression à l’orientation sur l’année scolaire. Il s’agit d’identifier les heures disponibles (d’AP, de vie de classe…) et les acteurs mobilisables. Cette progression à l’orientation repose forcément sur plusieurs acteurs y compris externes à l’établissement (notamment les professionnels). Il faut donc que la coopération soit optimale. Il s’agira ensuite de s’ajuster et de remédier aux manques identifiés. Le but est également d’avoir une progression à l’orientation clairement identifiable et explicite dans l’établissement. Ceci permettra de pouvoir en faire un bilan et surtout de l’enrichir par la suite. Cette progression est forcément amenée à évoluer au fil du temps et diffère selon les niveaux des élèves.

La plus-value de Hello Charly sur l’apprentissage des compétences à s’orienter

Dans l’établissement d’une progression à l’orientation scolaire et professionnelle, des outils numériques comme Hello Charly sont précieux.

C’est également un gain de temps précieux qui permet aux professeurs de consacrer leur énergie là où ils ont le plus de valeur : dans une posture d’accompagnant, pour aider à la réflexivité de chaque jeune dans sa démarche d’orientation.

Dans le cadre scolaire, le numérique éducatif permet aux enseignants de gagner du temps et de personnaliser leurs apprentissages, en l’occurrence sur l’orientation ici avec des outils comme Hello Charly. En effet, Hello Charly fournit des contenus aux enseignants pour animer les heures d’orientation en classe.