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Le Nouveau Rapport des Jeunes au Travail : Tendances et Perspectives

Le Nouveau Rapport des Jeunes au Travail : Tendances et Perspectives


Le monde du travail évolue à un rythme effréné, et avec lui, les attentes et les perspectives des jeunes travailleurs. La nouvelle génération, née dans l'ère de la technologie et de l'information, apporte un regard frais et innovant sur le monde professionnel. Leur rapport au travail est marqué par des aspirations et des valeurs bien différentes de leurs aînés, remettant en question les normes établies et définissant les priorités au sein des entreprises. Autant de nouvelles méthodes de travail, d’attentes, de flexibilité et d’autonomie qui bouleversent les pratiques professionnelles. Pour beaucoup, ces changements relèvent un nouveau rapport au travail initié par les nouvelles générations de salariés. Quels sont ces changements et comment les comprendre ?

Un monde professionnel en plein bouleversement

Depuis la crise sanitaire et les tensions au niveau du marché du travail, les enjeux autour du travail ont radicalement changé. Aujourd’hui, on assiste à un changement de paradigme sur le travail. Quand un employé travaillait depuis plusieurs années dans une même entreprise, on considérait cela comme le fait d’un travail bien accompli gâche d’un marqueur identitaire fort. Alors que maintenant, des jeunes entrant sur le marché de l’emploi ont des attentes bien différentes du travail.

Cette prise de conscience s'est d’abord faite individuellement, avec par exemple le besoin de plus d’équilibre entre le travail et la vie personnelle, pour après être repris collectivement sur des sujets plus vastes comme la redéfinition du sens que l’on donne au travail. Parmi les secteurs d’activité qui recrutent le plus en 2023, on retrouve toutes ces notions d’équilibre et de sens que l’on veut donner à son travail. 

Le travail, jusqu’à présent, a été perçu comme une finalité et un moyen de subvenir à ses besoins vitaux. On retrouve avec ce mode de pensée une organisation du travail très hiérarchique avec des dynamiques managériales basées sur la productivité. Cette notion du travail s'est imposée depuis la fin de la seconde guerre mondiale, pour devenir la norme dans nos sociétés contemporaines. On retrouve toutes les dérives et problématiques de ce mode de fonctionnement avec une capacité pour les employés à être moins efficace, multiplier les périodes de mal-être ou encore de changement de postes. Autant de dérives qui poussent les salariés à se questionner sur leur véritable besoin et priorités de façon globale. 

Le travail est maintenant un moyen pour s’épanouir pleinement et vivre sa vie de la manière dont on le souhaite. Nous ne sommes plus dépendants de notre travail mais bien l’inverse.

Pourquoi donner du sens au travail est-il important pour les jeunes ?

Le sens que l’on donne au travail modifie complètement notre rapport et nos manières de faire. Travailler pour travailler est un non sens. Ce changement de position du travail dans nos vies est associé aux nouvelles générations d’entrants sur le marché du travail. On caricature les jeunes comme ne voulant pas travailler. Cette nouvelle génération de travail pas moins que l’ancienne, elle a juste modifié sa manière de fonctionner. Si elle ne travaille pas comme les salariés, déjà bien implantés sur le marché du travail, c’est qu’elle ne veut pas reproduire les erreurs de la génération précédente.

On remarque un changement dans bien des aspects du travail comme dans l’environnement, les méthodes utilisées, la gestion du temps, etc. En découle des modifications concrètes comme plus de flexibilité au niveau des horaires, du télétravail partiel ou total ou encore des nouveaux outils digitaux. Des métiers comme dans le secteur du numérique, que l’on qualifie de métier de demain, ont largement adopté ces nouvelles tendances de travail. 

Voir même des nouvelles structures d’entreprises comme l’émergence de l’entrepreneuriat ou des start-up. Ces nouvelles formes d’entreprises sont révélatrices de ces changements avec moins de contraintes salariales pour plus de flexibilité. 

Tout ceci facilite le travail et montre qu’il est possible de prendre en compte ces nouvelles tendances et pratiques professionnelles. Ils s’intensifient du fait que les jeunes entrant sur le marché du travail perçoivent ces pratiques comme nécessaires et logiques. 

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Les nouvelles formes de travail qui émerge progressivement chez les jeunes

#1 Prioriser ces besoins pour être plus efficace au travail

Pour de plus en plus de salariés, le travail s'est transformé progressivement. Il n’est plus une contrainte mais bien un moyen de s’élever et de donner un sens à sa vie. Depuis le la crise sanitaire, les priorités des employés c’est radicalement. On a envie de passer plus de temps avec son entourage, découvrir de nouvelles choses ou bien pratiquer des loisirs. On donne plus de sens aujourd’hui aux temps hors professionnel qu’au travail lui-même. 

#2 Une prise de conscience qui bouscule les codes du monde professionnel

Cette prise de conscience est souvent critiquée par certains pour être uniquement faite par les catégories sociaux professionnelles supérieurs. De nombreux cadres supérieurs font le choix de revenir à des métiers plus manuels. On peut expliquer ce phénomène par une recherche de sens. Aujourd’hui, certains métiers sont dénués de sens, n'ont presque aucun contact avec des individus, reprennent des schémas et des routines répétitives. Tous ces éléments contribuent à la volonté de donner plus de sens à son travail, de revenir à l’essentiel. C’est pour cela que certains salariés se reconvertissent dans des métiers manuels, de l’artisanat ou du social. La recherche de sens est une partie prenante de nos nouveaux modes de fonctionnement dans le monde professionnel mais aussi dans notre quotidien. 

Cette recherche de sens se remarque aussi dans des phénomènes ou des tendances comme le “quiet quitting” ou "démission silencieuse" en français. Le quiet quitting, ce n’est pas quitter son travail définitivement mais plutôt travailler pendant ses heures de travail définis et de pas faire plus. Le fait de ne plus se tuer à la tâche et de prioriser d’autres moments de sa journée comme aller chercher ses enfants à l’école ou partir à l’heure est des éléments du quiet quitting. Cette tendance est apparue aux Etats-Unis durant la période du Covid, et pose la réflexion sur “qu’est ce qui importe vraiment dans la vie” et montre que le travail ne nous définit pas forcément. Il se matérialise par le fait de faire son travail durant les heures dédiés à celui-ci et de ne pas se surcharger par les tâches, de ne plus faire d’heures supplémentaires non payées, etc. 

Pour une catégorie de patron et chef d’entreprise, cette tendance au quiet quitting est perçue comme un manque d’implication ou un travail de fainéant. On constate donc un choc de génération entre ces patrons qui eux ont dû faire des sacrifices durant les premières années de leur carrière et cette nouvelle génération de travailleur où le travail n’est plus un facteur majeur de leur existence.

#3 Une réponse aux problématiques contemporaines

Pour les jeunes, ce changement fait sens pour répondre à des problématiques sociétales comme le dérèglement climatique, les crises sociales ou encore économiques. Dans de nombreuses entreprises, le calcul quantitatif du travail ne compte plus. On recherche la qualité et l’efficacité des modes de production. Et cela passe par des bouleversements d’habitude comme par exemple avec le reste de la semaine de 4 jours dans certains pays ou grandes villes européennes. Les premiers résultats sont assez positifs concernant le bien être des employés et de leur efficacité au niveau du travail réalisé. Le bien être au travail fait partie intégrante des nouvelles attentes de salariés que l’on peut retrouver en détail dans notre article sur les Nouvelles formes de travail : comment évolue le marché de l’emploi ?

Cela nécessite bien sûr un réaménagement des horaires de travail pour organiser la semaine de façon optimale. Bien que les salariés travaillent moins, le travail n’est pas moins efficace.

L’enjeu pour les années à venir est donc de prendre en compte toutes ces nouvelles notions de travail dans un contexte de travailler moins mais plus efficacement. On se dirige donc vers une société plus libérale en termes de travail mais toujours en quête de sens.